L'interférence par l'ARN dans les cellules de mammifère

Author: Dautry François   Ribet Carole   Buccheri Maria-Antonietta  

Publisher: Edp Sciences

E-ISSN: 1760-6128|201|4|339-348

ISSN: 1295-0661

Source: Journal de la Société de Biologie, Vol.201, Iss.4, 2008-03, pp. : 339-348

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Abstract

L'interférence par l'ARN est le premier exemple d'une régulation par des petits ARN dont le mécanisme ait été analysé en détail. L'observation de départ faite chez C. elegans est que des ARN double brin peuvent induire la dégradation d'ARN messagers qui contiennent les mêmes séquences. Le mécanisme comprend deux étapes principales, la coupure des ARN double brin en petits fragments d'une vingtaine de nucléotides, les ARN interférents, et l'incorporation de ces petits ARN dans un complexe protéique. Dans le cas de l'interférence telle qu'elle a été initialement décrite, une protéine (argonaute 2 chez les mammifères) et un petit ARN sont suffisants pour créer une endonucléase spécifique de séquence. Comme cette nucléase n'est active que sur des substrats qui ont une séquence complémentaire de celle du petit ARN qui sert de guide, on dispose donc d'un outil idéal pour inhiber l'expression de tout gène dont on connaît la séquence. Cependant, plusieurs aspects limitent l'efficacité et la spécificité de cette approche. En particulier il n'est pas possible de séparer cette activité de dégradation des ARN messagers d'autres activités de régulation des petits ARN qui pour certaines ne possèdent pas le même degré de spécificité de séquence. Seule une meilleure compréhension des mécanismes en cause permettra, si c'est possible, d'obtenir l'outil idéal capable d'induire une extinction (silencing) efficace et spécifique.