La Flore intestinale commensale : la balance sans le glaive ?

Author: Bambou Jean-Christophe   Giraud Antoine   Gaboriau Valérie   Taddei François   Cerf-Bensussan Nadine  

Publisher: Edp Sciences

E-ISSN: 1760-6128|200|2|113-120

ISSN: 1295-0661

Source: Journal de la Société de Biologie, Vol.200, Iss.2, 2010-03, pp. : 113-120

Disclaimer: Any content in publications that violate the sovereignty, the constitution or regulations of the PRC is not accepted or approved by CNPIEC.

Previous Menu Next

Abstract

L'intestin est colonisé par une masse considérable de bactéries avec lesquelles se sont établies au cours de l'évolution des relations mutualistes, progressant du commensalisme à une véritable symbiose. En effet, si les bactéries utilisent à leur profit les ressources disponibles chez l'hôte, il apparaît de plus en plus clairement qu'elles exercent sur l'hôte un effet bénéfique, en apportant des activités enzymatiques non codées par le génome de l'hôte, en favorisant la maturation de l'intestin et celle du système immunitaire, mais aussi en modifiant le métabolisme de l'hôte. Ces bactéries, dépourvues de facteurs de pathogénicité, représentent cependant un danger potentiel pour l'hôte, susceptibles en cas de translocation d'infecter des organes vitaux ou de provoquer un choc septique, mais aussi d'acquérir des facteurs de pathogénicité les rendant agressives, ou d'induire des réactions inflammatoires délétères pour l'intestin. De façon remarquable, la flore commensale favorise la mise en place des défenses immunitaires innées et adaptives dans l'intestin de l'hôte. Celles-ci permettent en retour d'établir une situation d'équilibre entre l'hôte et sa flore qui permet la symbiose.