L’acquisition de la liaison en L2 : étude longitudinale chez des apprenants 
coréens de FLE et comparaison avec enfants francophones natifs

Publisher: Edp Sciences

E-ISSN: 2261-2424|1|issue|1575-1589

ISSN: 2261-2424

Source: SHS Web of Conferences, Vol.1, Iss.issue, 2012-07, pp. : 1575-1589

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Abstract

Les récentes études sur l’acquisition de la liaison en langue 1 et en langue 2 tendent à montrer que la principale différence entre les francophones natifs et les apprenants de Français Langue Seconde ou Etrangère, concernant les liaisons obligatoires, ne résiderait pas dans la performance globale, mais dans les erreurs de production (Thomas, 2002). Cet article propose une comparaison des productions et des jugements d’acceptabilité de liaisons dans les contextes «déterminant + nom» et «adjectif + nom» chez des enfants francophones natifs et des apprenants coréens de FLE qui ont été au centre d’un suivi longitudinal durant un an, de la fin de leur deuxième année à la fin de leur troisième année d’étude du français. De premiers résultats suggèrent que malgré une tendance générale similaire, le processus d’acquisition n’est pas le même pour les deux groupes, et qu’on trouve chez les apprenants coréens un type d’erreur spécifique non attesté chez les enfants francophones natifs.Ces différences pouvant être dues à un apprentissage explicite des règles du phénomène de la liaison ou à la connaissance de la graphie, on peut supposer que les apprenants de FLE construisent leurs compétences en liaison en majorité grâce à l’input écrit et à l’enseignement. Toutefois, certains indices suggèrent que l’input oral n’est pas absent du processus.