Abstract
Although facultative scavenging is very common, little is known about the factors governing carrion acquisition by vertebrates. We examined the influence of carcass characteristics, carcass state, and weather conditions on carrion use by main scavengers. Carcasses (N = 214, mainly ungulates) of various origins (predation, natural deaths, harvest) were monitored by systematic inspections (N = 1784) in Białowieża Forest (Poland). Common raven (Corvus corax L., 1758), red fox (Vulpes vulpes (L., 1758)), and European pine marten (Martes martes (L., 1758)) mainly used the prey remains of gray wolves (Canis lupus L., 1758). The kills of predators were the preferred carrion, rather than dead ungulates. Common ravens, common buzzards (Buteo buteo (L., 1758)), white-tailed eagles (Haliaeetus albicilla (L., 1758)), and domestic dogs scavenged more frequently on carcasses in open habitats. Carcasses located in the forest were the most available to European pine martens, jays (Garrulus glandarius (L., 1758)), and wild boar (Sus scrofa L., 1758). The common tendency was to increase scavenging when temperature decreased, except for raccoon dogs (Nyctereutes procyonoides (Gray 1834)). As snow depth increased, jays and great tits (Parus major L., 1758) increased scavenging. We suggest that carrion use by scavengers is not random, but a complex process mediated by extrinsic factors and by behavioural adaptations of scavengers.Bien que l'utilisation facultative des charognes soit très commune chez les vertébrés, on connaît peu les facteurs qui régissent l'acquisition des cadavres. Nous avons examiné l'influence des caractéristiques et de l'état des carcasses ainsi que des conditions climatiques sur l'utilisation des charognes par les principaux charognards. Nous avons suivi par inspections systématiques (N = 1784) des carcasses (N = 214, surtout d'ongulés) d'origines diverses (prédation, mort naturelle, récolte) dans la forêt de Białowieża (Pologne). Les grands corbeaux (Corvus corax L., 1758), les renards roux (Vulpes vulpes (L., 1758)) et les martres des pins d'Europe (Martes martes (L., 1758)) utilisent surtout les restes des proies des loups communs (Canis lupus L., 1758). Les proies tuées par les prédateurs sont les charognes de prédilection, préférées aux ongulés morts. Les corbeaux, les buses variables (Buteo buteo (L., 1758)), les pigargues à queue blanche (Haliaeetus albicilla (L., 1758)) et les chiens domestiques se nourrissent plus souvent de carcasses dans les habitats ouverts. Les carcasses dans les forêts sont surtout disponibles aux martres des pins d'Europe, aux geais des chênes (Garrulus glandarius (L., 1758)) et aux sangliers d'Eurasie (Sus scrofa L., 1758) sauvages. La tendance commune est d'augmenter l'utilisation des charognes lorsque la température décroît, excepté chez les chiens viverrins (Nyctereutes procyonoides (Gray, 1834)). Avec l'augmentation de la couche de neige, les geais et les mésanges charbonnières (Parus major L., 1758) accroissent leur utilisation des charognes. Nous croyons que l'utilisation des charognes par les charognards n'est pas aléatoire, mais qu'elle est un processus complexe sous l'influence de facteurs extrinsèques et des adaptations comportementales des charognards.[Traduit par la Rédaction]