L'immunothérapie antirabique passive d'hier et d'aujourd'hui

Author: Bourhy Hervé   Dacheux Laurent   Ribadeau-Dumas Florence  

Publisher: Edp Sciences

E-ISSN: 2105-0686|204|1|71-80

ISSN: 2105-0678

Source: Biologie Aujourd'hui, Vol.204, Iss.1, 2010-04, pp. : 71-80

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Abstract

La rage est une maladie mortelle transmise par un animal enragé par morsure, griffure ou léchage sur muqueuse ou peau lésée. La prévention de l'infection après exposition ou prophylaxie post-exposition (PPE) du sujet sans antécédent de vaccination antirabique est basée sur les recommandations de l'OMS et repose sur le nettoyage de la plaie, sur la vaccination du patient et sur une immunothérapie passive basée sur des immunoglobulines antirabiques (RIG) ou leurs dérivés en cas d'exposition à un risque de catégorie 3. La plupart des produits actuels, en particulier les immunoglobulines d'origine humaine et les fragments F(ab')2 d'origine équine, présentent une très bonne efficacité et un taux de réactions adverses minime. Bien que l'intérêt de l'immunothérapie antirabique passive ait été démontré dès la première moitié du 20e siècle, le manque d'accessibilité à ces produits pour les populations à risques persiste de nos jours. Il est donc urgent d'informer le personnel et les autorités de santé sur l'intérêt d'utiliser l'immunothérapie passive pour le succès de la PPE et sur l'absence de risque lié à l'usage des produits associés. Dans l'avenir, il faut espérer une augmentation des quantités disponibles de produits purifiés d'origine équine et parallèlement une baisse de leur coût ainsi que la mise sur le marché de nouveaux produits issus des anticorps monoclonaux et du génie génétique dont le coût pourrait être moindre.