Le dimorphisme sexuel au XXIe siècle

Author: Junien Claudine   Gabory Anne   Attig Linda  

Publisher: Edp Sciences

E-ISSN: 1958-5381|28|2|185-192

ISSN: 0767-0974

Source: Médecine/sciences, Vol.28, Iss.2, 2012-02, pp. : 185-192

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Abstract

En ce début du XXIe siècle, une redéfinition du dimorphisme sexuel s’impose. Elle se doit d’incorporer conjointement non seulement les hormones sexuelles et le formatage socio­culturel spécifique du genre, mais aussi l’importance des gènes localisés sur les chromosomes sexuels. Ces différentes composantes ont des effets indépendants et parallèles et qui interagissent dès la conception et tout au long de la vie. Des mécanismes épigénétiques assurent la mise en place de marques spécifiques du sexe qui modulent l’expression des gènes sans changer leur séquence. Ces marques représentent une sorte de mémoire pour se « souvenir » de son sexe, mais aussi pour « archiver » les impacts de l’environnement, selon l’expérience. Dans tous les tissus, ces marques et d’autres à venir, façonnées en fonction du sexe et du genre au gré de l’environnement, établissent des réseaux de gènes différents chez le mâle et la femelle, tant au niveau basal que pour les réponses ­immédiates et futures.