Pour une sémantique des valeurs archétypales : le cas des mots croisés N17 de Georges Perec

Publisher: Edp Sciences

E-ISSN: 2261-2424|8|issue|621-636

ISSN: 2261-2424

Source: SHS Web of Conferences, Vol.8, Iss.issue, 2014-07, pp. : 621-636

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Abstract

Les mots croisés N17 de Georges Perec sont ici traités comme des valeurs saussuriennes. Une telle approche est adoptée dans le désir de rendre la notion de valeur opératoire au palier sémantique. La valeur est alors envisagée comme un phénomène qui opère en deux temps : sa négativité intervient au commencement pour générer après un fait de postélaboration. Celle-ci consiste à intégrer dans les valeurs elles-mêmes leurs rapports différentiels et systémiques. L’identité relative de la valeur est ainsi sauvegardée, mais la postélaboration permet de mieux préciser les différences entre les valeurs. Celles-ci acquièrent alors des identités génériques, spécifiques et numériques pour s’associer et se postélaborer en catégories. Il est alors possible que le sens se constitue en termes de valeurs dans le cadre d’une sémantique des valeurs archétypales, où celles-ci sont issues d’une même division.Choisir d’autre part des mots croisés pour nos observables a sa visée : le lien, qui permet aux lecteurs de trouver les réponses cachées derrière les définitions élaborées par l’auteur, est un argument en faveur de la nature psychique et collective de ces valeurs. En effet, les valeurs n’existent que dans la conscience des sujets parlants, l’auteur et ses lecteurs. De même, les archétypes selon Jung, y compris celui de la Mère, ont une existence dans l’inconscient collectif. C’est cette nature psychique et collective qui permet une compatibilité des deux notions de valeur et d’archétype.